Vous comptez souscrire une assurance-vie et planifiez de gérer vous-même le portefeuille de ce placement ? Sachez que votre argent est placé sur différents fonds qui sont des placements financiers, en plus des fonds en euros. C’est votre assureur qui les gère : choix des supports et répartition dans votre portefeuille par rapport à votre profil d’épargnant. Votre contrat fonctionne alors sous le mode de gestion pilotée.
Si, en revanche, vous disposez de suffisamment de connaissances sur les atouts et les risques issus des placements financiers, la gestion libre est faite pour vous. Votre assureur se déleste des opérations d’arbitrage, c’est-à-dire de l’affectation de votre épargne sur les différents supports, comme indiqué. Cela implique alors de surveiller régulièrement certains paramètres, dont la santé des actifs que vous intégrez dans votre portefeuille, de même que l’évolution de leurs performances.
Des rendements au beau fixe en cas de conjoncture saine
Les supports dynamiques des assurances-vie sont des unités de compte (UC) qui sont de la grande famille des actions et des obligations. À la différence des fonds en euros, dont le rendement est stable, ces UC sont très volatiles.
Les facteurs suivants en sont responsables : l’évolution à la hausse comme à la baisse des taux d’intérêt, la variation des flux de l’offre et de la demande ainsi que les risques qui l’accompagnent. Il en est de même en ce qui concerne la santé financière de l’entreprise sur laquelle reposent ces titres vifs.
Comprendre la volatilité des UC et les mesurer
La volatilité est faible, à hauteur de 3%, elle est modérée entre 3% et 8% et elle est élevée à partir de 8%, voire extrêmement élevée à partir de 15%. Important donc de mesurer ce paramètre pour des fins de diversification, et aussi pour une prise de décision réactive au meilleur moment, afin de sauvegarder votre capital. Plus un actif est volatil, plus les risques de perte en capital sont importants.
Il serait donc prudent d’analyser les supports de l’actif lui-même, par exemple la santé financière de l’entreprise, car c’est de cette dernière dont dépendra le flux de l’offre et de la demande, et par conséquent, la variation de l’action.
Vous pouvez mesurer la volatilité historique des fonds en retraçant leurs performances dans le temps. Il existe aussi ce que l’on appelle la volatilité implicite : vous effectuez alors une projection afin de déterminer de manière relative les performances à venir, sur le court et le moyen terme.
Des marchés toutefois aléatoires
Même si la majorité des fonds d’investissement dégagent de bons rendements en cas de conjoncture saine, les marchés sont toutefois aléatoires.
Un suivi rigoureux en cas de mauvaise conjoncture, voire en cas de krach économique
En cas de marché grippé, voire de krach économique, il devient crucial d’effectuer un suivi particulièrement rigoureux, sachant que les conséquences sont variables. Pour la majorité des actifs, on enregistre une forte dépression et une chute des cours, pouvant atteindre des valeurs négatives. Dans ce cas, il vaut mieux réagir le plus tôt possible et sortir les actifs concernés de votre portefeuille d’assurance-vie. Si vous profitez de la gestion pilotée, c’est votre assureur qui planifie les opérations.
À l’inverse, il arrive que les krachs soient favorables à certaines entreprises, augmentant leur cote, ce qui entraîne une hausse de leur cours. Également à analyser, dans ce cas, afin d’intégrer les supports y afférents dans votre portefeuille et profiter au mieux de leurs rendements.
À noter toutefois que vous ne pouvez pas sélectionner directement ces actifs sur le marché : vous devez passer par l’assureur et consulter la liste des UC dont il dispose pour faire votre choix.